En juin 1998, Guy Grandjean, alors éducateur au SO Merlebach, a assisté à cinq rencontres de la Coupe du Monde de football, à Toulouse. Et vingt ans avant la banderole de Sarreguemines, il y a eu celle de Merlebach.
Les exploits de Cédric Schramm, qui fait le buzz depuis deux ans en plaçant son drapeau bleu-blanc-rouge « Sarreguemines » dans les stades du monde entier, ont réveillé de bons souvenirs chez Guy Grandjean. Le Créhangeois a longtemps baigné dans le mode du foot : joueur, éducateur dans différents clubs du bassin houiller, membre de la commission de formation du district…
Aux couleurs du SOM
A l’été 1998, il est entraîneur de l’équipe des moins de 17 ans du SO Merlebach. Mais c’est à 900 km de là qu’il va vivre un moment footballistique unique. En vacances dans le Sud-Ouest, il a acheté, « par l’entremise du district mosellan de football », des billets pour la Coupe du monde. Cinq matchs au total, tous à Toulouse.
Dès la deuxième rencontre, il a une idée. Il fabrique une banderole : Merlebach écrit en lettres rouges sur fond blanc, les couleurs du SOM. Pour les trois derniers matchs, il en a même deux. « J’arrivais dans le stade 1 h 30 avant le coup d’envoi pour les accrocher, à des endroits qui ne gênaient pas les spectateurs. Les stadiers étaient sympas… »
En direct à la télé
Le coup de pub pour Merlebach se produit lors de la cinquième et dernière rencontre à laquelle assiste Guy Grandjean. Lors du 8e de finale entre les Pays-Bas et la Yougoslavie, ses banderoles « Merlebach » sont visibles à plusieurs reprises à l’écran. « Le président du SOM de l’époque, Marc Bakalara, et Jean-Claude Schug, membre du comité, regardaient le match ensemble. Ils se sont demandés qui avaient mis ces banderoles », sourit Guy. Ils auront la réponse quelques jours plus tard, en parlant avec le Créhangeois.
Ce dernier garde précieusement un CD sur lequel il a gravé l’intégralité de la rencontre. « Quand j’étais en vacances dans le Sud-Ouest, j’avais demandé à des voisins d’enregistrer le match Pays-Bas-Yougoslavie, mais ils ne l’avaient pas fait. Par chance, quatre ans plus tard, à un marché aux puces à Hombourg-Haut, un homme vendait les cassettes de toutes les rencontres pour 30 €. J’ai tout acheté », conclut Guy Grandjean.
Pascal MITTELBERGER
RL du 07/07/2018
Souvenirs souvenirs…
Guy Grandjean a assisté à cinq matchs de la Coupe du Monde 1998 à Toulouse. Ses anecdotes.
• Cameroun-Autriche : « Je me souviens surtout de l’avant-match, dans un bar de Toulouse envahi par les Autrichiens. Ils étaient hautains, vraiment pas sympas… Pas un bon souvenir. »
• Roumanie-Angleterre : « Ma femme m’accompagnait mais elle a voulu revendre son billet devant le stade. Les enchères sont vite montées, puis elle a changé d’avis. Les supporters sont devenus agressifs. On est vite rentrés dans le stade, et elle ne l’a pas regretté. 15 000 Anglais qui chantent God save the Queen, ça prend aux tripes ! »
• Japon-Argentine : « J’étais à quelques mètres des supporters japonais dans la tribune. Elle était plus propre après leur départ qu’avant le match. Ils ont tout nettoyé ! »
• Pays-Bas-Yougoslavie : « Une ambiance fantastique, notamment avec les supporters hollandais. Avant le match, j’ai reconnu Louis Van Gaal (entraîneur du FC Barcelone à cette époque et vainqueur de la Ligue des Champions avec l’Ajax Amsterdam en 1995, N.D.L.R.) dans la tribune, à quelques mètres de moi. Je lui ai demandé si je pouvais prendre une photo. Ensuite, on a discuté deux, trois minutes ensemble. »
RL du 07/07/2018
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